Le moment tant attendu par la troupe du spectacle musical est arrivé. Il s’est terminé en ce dimanche 11 mai. Ô Petit Pestacle a officiellement présenté son 12ème pestacle musical. Le public a pu découvrir ce qui se cachait derrière « Le Grand Jeu ». Un titre qui en soit laissait peu d’indices sur son histoire. Nous allons revenir ici sur la semaine intense que viennent de vivre les danseurs, comédiens et régisseurs.
Une semaine pour forger l’événement
La préparation finale n’a pas commencé huit heures, mais bien huit jours avant. Les bénévoles ont transporté l’ensemble des décors et accessoires utiles au spectacle. Il s’en est suivi les répétitions. Tous les soirs, pendant plusieurs heures, les danseurs et comédiens ont enchaîné les répétitions. Ils ont retravaillé leurs placements, testé les décors qu’ils n’avaient pas pu utiliser jusqu’à présent ainsi que la coordination avec l’équipe de la régie. Cette dernière a aussi préparé l’ensemble du travail technique (projecteur, encodage) afin de mettre en lumière le travail de la troupe.
Les répétitions se sont clôturées par une représentation devant les bénévoles afin de se mettre en condition d’une part et d’avoir les retours des « premiers spectateurs » d’autre part. Cette semaine, combinée à leur vie personnelle et aux rendez-vous chez Job Center, fut très chargée. L’excitation et le trac sont montés progressivement puisqu’il était bientôt l’heure de passer devant le jury du Grand Jeu.

Une démonstration explosive et engagée
Le grand moment est arrivé. Le public est venu en nombre pour admirer le résultat de ce projet artistique. Les spectateurs ont été accueillis par une équipe de bénévoles souriante et habillée elle aussi dans le thème des années 80. Une immersion qui a plongé directement les gens dans l’esprit du spectacle. Mais le meilleur restait à venir. Durant près de deux heures et demie, entrecoupés d’un entracte, ces artistes amateurs ont enchaîné les chorégraphies, les mises en scène et les déplacements de décors mobiles (la grande nouveauté de cette année). Ceci, sans aucune fermeture du rideau, nécessitant par conséquent une concentration permanente.


Les danseuses et comédiens, de par leur maîtrise et leur investissement, rendaient honneur à l’histoire qu’ils racontaient. L’histoire de Nathy, Max et April, trois amies d’enfance réunies dix ans plus tard par Ellie, une jeune délinquante remise en liberté sous condition par la justice. Ces quatre femmes qui rêvaient d’un beau métier et d’une belle vie, se retrouvent bloquées par les contraintes de la société de l’époque, laissant peu d’espoir d’évolution à la gente féminine. Ainsi, pour gagner de l’argent et ne plus vivre dans la misère et la dépendance des hommes, elles décident de participer à un concours de strip-tease « Le Grand Jeu ». En mettant en commun leurs compétences, elles vont organiser des castings et des répétitions afin de créer un groupe, les Dynamites, prêt à tout donner sur le plateau. Elles vont réussir à performer sur scène et à gagner le concours et les 30 000 dollars promis aux vainqueurs. Avec cet argent, elles vont coopérer pour entretenir le D&D, bar dans lequel travaille April et de ce fait pouvoir vivre correctement.
Ce voyage temporel comportant un message qui doit devenir intemporel, a été largement salué par les spectateurs. Les deux représentations ont fait salle comble et cela s’est ressenti dans les nombreux applaudissements et rires qui résonnaient. Les petites références et les notes d’humour ont fait leur effet. Les chorégraphies et la performance en chant d’Ellie ont beaucoup impressionné. A leur sortie, le public était souriant et admiratif du travail fourni. Les familles étaient fières des proches qu’ils venaient voir. Ils ont eu l’occasion de partager leurs ressentis autour de boissons et crêpes servies par l’équipe bénévole.


En conclusion, cette semaine fut riche en émotion. Chaque acteur de ce projet, amoureux du spectacle vivant, ont uni leurs forces pour faire de ce spectacle une bulle de bonheur. Il y a eu certes du stress, de la fatigue et des moments sérieux, mais avant tout beaucoup de joie et des pleurs sur la fin. Les danseuses, chorégraphes et acteurs se donnent corps et âmes pour sublimer la belle histoire racontée. Ils en sont vivement remerciés. Comme diront les spectateurs habitués, on n’est jamais déçu avec OPP.
